Année 2020

Rouille vésiculeuse de l’écorce des pins

Cet article fait un point de situation sur cette maladie observée dans des plantations de pin maritime des Landes Lire

La chalarose du frêne progresse en Nouvelle-Aquitaine et plus largement sur l’ensemble du territoire national.

(date 24 juillet 2020)

La chalarose du frêne est une maladie introduite causée par un champignon invasif Hymenoscyphus fraxineus originaire d’Asie. Apparue dans les années 1990 en Pologne et dans les Pays Baltes, puis détectée pour la première fois en France en Haute-Saône en 2008, la maladie ne cesse de progresser comme le montre la carte ci-dessous.

Si jusque-là les frênes du sud de la France, notamment le piémont pyrénéen semblaient épargnés, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Alors que le front de la maladie en Nouvelle-Aquitaine se situait au nord d’un axe Bordeaux/ Limoges, des frênes malades ont été repérés ce printemps par les correspondants observateurs du DSF dans les Pyrénées-Atlantiques, dans le secteur d’Oloron-Sainte-Marie. Une forte extension de la maladie est également observée dans le département de la Dordogne (cf. carte de progression du front de la chalarose en Nouvelle-Aquitaine ci-dessous). Le champignon a été formellement identifié par analyse. Il en est de même en région Occitanie où des détections sont confirmées dans les départements de l’Ariège et des Hautes-Pyrénées.

 
La chalarose du frêne constitue malheureusement un nouvel exemple de l’impact sur les peuplements forestiers et le paysage d’une maladie introduite, obligeant les gestionnaires à chercher de nouvelles solutions (substitution d’essences...). Au delà des capacités de dispersion naturelle des agents pathogènes, ceci montre l’importance de la surveillance biologique du territoire, de la réglementation en matière de circulation du matériel végétal et plus largement des échanges commerciaux et de la nécessaire vigilance de tous afin de prémunir notre territoire de nouvelles invasions biologiques.

Pour en savoir plus : site ephytia forêt et article national DSF

Signalement d’attaques de puceron lanigère dans les peupleraies de la vallée de Garonne.

Le puceron lanigère du peuplier Phloeomyzus passerinii, est un des principaux ravageurs du peuplier. Sa présence est actuellement observée sur certains cultivars sensibles des peupleraies de la vallée de Garonne. La précédente attaque notable de ce ravageur sur le secteur date de 2016.
Retrouvez toutes les informations disponibles dans les documents suivants : avertissement phytosanitaire juin 2020 et fiche descriptive DSF 2012 du puceron lanigère.
Publié le 11 juin 2020

Point de situation sur le typographe de l’épicéa en forêts limousines au 9 juin 2020

La carte 1 représente l’état des lieux des signalements de dégâts de scolytes en Limousin. Il s’agit majoritairement des attaques 2019 encore visibles du typographe de l’épicéa.

Afin de compléter la surveillance, un dispositif de piégeage est installé en 2020 (cf. carte 2 d’implantation des pièges).

Il est constitué de 4 pièges posés entre le 12 et le 18 mars 2020 dans des peuplements présentant des attaques de typographe et relevés de façon hebdomadaire par les correspondants observateurs du DSF. Les typographes sont attirés dans le piège à l’aide d’une capsule de phéromone spécifique d’Ips typographus, le typographe de l’épicéa. L’objectif est de suivre la dynamique de vol de cet insecte et particulièrement de repérer le début de son vol au printemps. Les premiers essaimages significatifs de la première génération de typographe ont démarré mi-avril et se sont intensifiés depuis avec des décalages temporels selon la localisation du piège (cf. courbes de piégeage : le démarrage du vol semble plus tardif pour les 2 pièges positionnés en Corrèze).

A ce jour, les attaques dues à cette première génération d’insectes ne sont pas encore visibles dans le paysage et/ou n’ont pas été encore repérées. En effet, le début des attaques est très discret avec des trous dans l’écorce des arbres d’où des rejets de sciure rousse sont évacués par les insectes et des houppiers encore verts. Il faut attendre plusieurs semaines avant le rougissement total des houppiers permettant un repérage facile des foyers mais trop tardif pour une lutte efficace car les insectes ont déjà quitté le tronc. Il est donc primordial de rechercher les traces de sciure rousse sur les troncs afin de repérer au plus tôt les arbres porteurs d’insectes et les évacuer des peuplements. Afin de diminuer les populations de typographe (et scolytes en général), l’abattage et l’évacuation des bois atteints (larves/adultes présents sous l’écorce) doit se faire dans un délai de 4 à 6 semaines afin d’éviter de nouvelles émergences.
Publié le 11 juin 2020

Scolytes des épicéas : maintien de la vigilance et poursuite du suivi en Limousin

Les sécheresses et coups de chaleur de 2018 et 2019 ont entraîné des mortalités d’épicéas associées à des attaques de typographe, le scolyte de l’épicéa. Les populations de cet insecte ont atteint un niveau épidémique dans les régions Grand-Est et Bourgogne-Franche-Comté avec un volume estimé de bois scolytés à exploiter de 7 millions de m3, principalement en plaines (cf. le bilan fin 2019 de la crise scolytes publié sur le site national à l’adresse suivante https://agriculture.gouv.fr/crise-scolyte-sur-epiceas-bilan-fin-2019) .
Dans notre région, les épicéas du Limousin ne sont pas épargnés sans toutefois atteindre l’ampleur de la crise du Grand-Est et plus largement celle de l’Europe de l’Est (105 millions de m3 de dommages forestiers cumulés 2018 et 2019 pour l’Allemagne en lien avec les tempêtes, les sécheresses extrêmes, les scolytes et les feux de forêts, selon les autorités fédérales en charge de l’agriculture).
Le réseau des correspondants observateurs est mobilisé pour suivre l’évolution de la situation et informer les propriétaires. La carte de leurs signalements de dégâts est élaborée par la mission santé des forêts et régulièrement mise à jour sur le site de la DRAAF.
L’importance de repérer les arbres porteurs de scolytes et de les évacuer des peuplements avant le prochain essaimage des insectes au printemps est rappelée. La récolte doit prioriser les arbres encore verts porteurs de scolytes ainsi que les chablis qui offrent des sites de ponte privilégiés pour les insectes.
Retrouvez toutes les informations sur le typographe (descriptions des symptômes, lutte) dans la rubrique actualités régionales de 2019 et sur le site national de la santé des forêts.

Publié le 16 mars 2020

Tempêtes hivernales et risque scolytes, mieux vaut prévenir que guérir !

Le 1er trimestre de l’année est marqué par une succession de coups de vent qui se rajoutent aux tempêtes hivernales qui ont parcouru la région en fin d’année (Fabien, Elsa...).
Les rafales atteignent souvent les 100 km/h voire plus comme pour la tempête Myriam du 3 mars dont les vents ont dépassé 120 km/h dans les Pyrénées et à Biarritz.
Ces coups de vent occasionnent des chablis épars sur l’ensemble de la région dont la récolte n’est pas toujours aisée compte tenu du peu d’arbres impactés.

Il est néanmoins recommandé de veiller à leur récolte avant les premiers essaimages de scolytes au printemps prochain, ces chablis constituant des sites privilégiées pour leur reproduction.
Les scolytes (sténographe du pin, typographe de l’épicéa...) sont des parasites de faiblesse qui attaquent préférentiellement les arbres affaiblis, fraîchement abattus ou endommagés. Si les conditions climatiques printanières et/ou estivales s’avéraient stressantes pour les peuplements (sécheresse, coup de chaleur comme ces deux dernières années), la présence de chablis constituerait un facteur aggravant favorable à la pullulation des scolytes. En cas de forte pullulation, ces insectes ont la capacité de coloniser des arbres sains. L’élimination des chablis est donc une mesure prophylactique pour contenir les populations et éviter une éventuelle crise sanitaire.
publié le 6 mars 2020

Mise en place d’une enquête d’évaluation de l’état sanitaire des chênaies

Face à la récurrence des sécheresses estivales de ces dernières années et aux interrogations de gestionnaires sur les dépérissements observés dans certains massifs, le Département de la Santé des Forêts (DSF) met en place en 2020 une évaluation de l’état de santé des chênaies à enjeux sur l’ensemble du territoire national. Ces enquêtes utilisent le nouveau protocole d’évaluation des dépérissements DEPERIS dont la simplicité de mise en œuvre permet son appropriation par tous les forestiers. Ce protocole est basé sur l’observation du houppier fonctionnel des arbres et l’évaluation de deux critères que sont la mortalité de branches et le manque de ramifications pour les feuillus.

En Nouvelle-Aquitaine, les correspondants observateurs du réseau DSF ont été formés fin janvier à la mise en place de cette enquête à Montamisé, dans la forêt de Moulière dans la Vienne. Huit massifs feront l’objet de ce suivi en 2020 en Nouvelle-Aquitaine dont deux en Charente (massif de la Braconne et forêt de Monette), un en Charente-Maritime (bois des Etains), un dans les Landes en partenariat avec Occitanie, deux dans les Pyrénées-Atlantiques (Ustaritz et Lagoin) et deux dans la Vienne (massif de Scévolles et forêt de Moulière). Les massifs seront parcourus selon un trajet prédéfini à l’avance sur lequel un minimum de 30 points d’observation sur 20 tiges chacun seront réalisés pour avoir une vision statistiquement robuste du niveau de dépérissement du massif. Il est prévu de renouveler ces enquêtes afin de permettre un suivi dans le temps de l’évolution de la situation. Les gestionnaires sont également associés à ces relevés.
A suivre !

publié le 6 mars 2020


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