Lutte contre le nématode du pin : la Foire Aux Questions
Date de mise à jour de la Foire Aux Questions : vendredi 29 novembre 2025
Foire Aux Questions dans le cadre de la lutte contre le nématode du pin suite à la confirmation d’un foyer par le laboratoire national de référence de l’Anses, pour la première fois en France, dans la commune de Seignosse (Landes) :
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Nous vous invitons à poser vos questions sur la boîte :
questions-nematode.DRAAF-nouvelle-aquitaine@agriculture.gouv.fr -
Non. Le nématode du pin est un organisme nuisible affectant exclusivement des arbres conifères dont les pins qui sont particulièrement sensibles.
Il ne présente aucun danger pour les hommes et les animaux.
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Lorsque l’infestation survient, les arbres montrent des signes tels que :
- un jaunissement ou brunissement des aiguilles,
- un flétrissement progressif,
- voire la mort rapide de l’arbre infecté, parfois en quelques semaines seulement
La multiplication des nématodes du pin dans les vaisseaux du bois de l’arbre crée un phénomène d’embolie dans l’arbre empêchant la sève de circuler et provoquant les symptômes de dépérissement décrits ci-dessus.
Le nématode étant transmis par un insecte coléoptère du genre Monochamus, il peut être observé sur les arbres des encoches de ponte dans l’écorce Ainsi que des orifices arrondis avec ou sans écorce correspondant aux trous de sortie des insectes.
Ce coléoptère étant naturellement répandu dans les massifs forestiers, il faut noter que ces indices de présence ne signifient pas que les arbres ou rémanents sont porteurs de nématodes. Seuls un prélèvement et une analyse spécifique permettent de savoir si l’arbre est contaminé.
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En l’état actuel des connaissances, les dégâts du nématode du pin sont avérés pour les espèces végétales appartenant au genre Pinus, toutefois la liste réglementaire des espèces végétales sensibles englobe les conifères des genres Abies, Cedrus, Larix, Picea, Pseudotsuga et Tsuga.
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Non. Le nématode est un ver microscopique originaire d’Amérique du Nord introduit accidentellement au Japon (début du XXème siècle) puis en Chine, Corée et Taïwan dans les années 1980.
Découvert au Portugal en 1999, il y cause la mortalité de nombreux pins maritimes suite à sa large dispersion dans l’ensemble du pays. Quelques foyers de nématodes du pin sont également présents en Espagne depuis 2008 à la frontière avec le Portugal, et notamment en Galice.
Le foyer de nématode détecté en novembre 2025 sur des pins maritimes dans les Landes est le premier du genre en France.
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➡️ Des mesures strictes de surveillance, de restriction de circulation et d’abattage sont ou seront mises en œuvre pour éviter toute dissémination. La dissémination d’un foyer de nématode du pin peut se faire par :
Les déplacements de l’insecte coléoptère vecteur infecté,
Le transport de végétaux (plants) et bois des espèces sensibles (grumes, billons, emballages, palettes, écorces) en l’absence de traitement approprié de ceux-ci comme le traitement à la chaleur selon la norme NIMP15 pour les sciages et emballages bois. Les mesures réglementaires adoptées et à venir visent à encadrer le déplacement des bois et végétaux sensibles de la zone délimitée, pour éviter la dissémination du nématode du fait des activités humaines. Il n’en demeure pas moins possible que de nouveaux arbres infestés soient identifiés dans la zone. C’est pourquoi des opérations de prospections pilotées par les services en charge de la protection des végétaux sont en cours pour préciser l’étendue du foyer. -
La réglementation européenne prévoit l’établissement d’une zone délimitée constituée d’une zone infestée dans laquelle la présence du nématode du pin a été constatée (zone de rayon maximal de 500m autour des végétaux sensibles contaminés), entourée d’une zone tampon d’une largeur de 20km.
Le zonage est susceptible d’évoluer en cas de nouvelles détections d’arbres contaminés lors des opérations de surveillance.
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Nous l’espérons mais cela dépend du niveau actuel de dissémination du foyer détecté, d’où les enjeux de la prospection à conduire immédiatement. Plus le niveau de cette dissémination sera bas, plus les chances de réussite de l’éradication seront grandes. La réussite dépend aussi du strict respect des mesures de gestion définies par les autorités et particulièrement de la gestion rigoureuse des mouvements de végétaux et bois des essences sensibles.
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Non. La circulation des plants et bois des espèces sensibles par l’A63 reste autorisée sous réserve que ce transit soit sans rupture de charge (pas de chargement/déchargement de bois sensibles dans la zone délimitée).
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L’origine de ce foyer est inconnue à ce stade. Des investigations vont être mises en œuvre afin de rechercher l’origine de ce foyer sans certitude à ce stade de pouvoir y parvenir.
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Oui. Des prélèvements officiels ont été réalisés dans la zone. Ces prélèvements sont en cours d’analyse. Il est à noter que des prélèvements sont réalisés dans le cadre d’un plan de surveillance spécifique du nématode du pin depuis plusieurs années dans l’ensemble du massif des Landes et sur d’autres territoires.
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Surveiller l’état sanitaire de mes arbres conifères situés dans la zone délimitée, que ce soit en espace public ou privé et signaler tout conifère dépérissant ou mort récemment dans la zone délimitée et en priorité les pins maritimes par l’intermédiaire du formulaire mes démarches simplifiées créé à cet effet accessible sur le site de la DRAAF Nouvelle-Aquitaine
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Oui. Les mesures de lutte contre cet organisme sont fixées par le droit applicable dans l’Union européenne (UE). La France applique les mesures de lutte harmonisées fixées par l’UE pour lutter contre cet organisme de quarantaine prioritaire.
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Les travaux de débroussaillement pour répondre aux obligations légales de débroussaillement restent autorisés dans la mesure où ceux-ci portent sur la végétation herbacée et arbustive située entre les arbres. Ce qui est interdit c’est la coupe, abattage, taille, élagage de résineux sensibles dans la zone délimitée.
Toute intervention doit respecter les mesures de gestion applicables aux végétaux sensibles dans la zone délimitée définies par l’arrêté préfectoral en vigueur.
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Oui. Les mesures s’appliquent à tous les conifères qu’ils soient situés en forêt, en parc public ou en propriété privée y compris dans les jardins privatifs.
Une communication à l’attention des particuliers a été diffusée via les services de la préfecture et des collectivités.
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Les reboisements en résineux restent autorisés dans la zone délimitée, hors zone infestée à ce stade.
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Les dispositifs d’aides pour compenser les pertes économiques consécutives aux restrictions fixées dans le cadre de la gestion de ce foyer de nématode du pin restent à définir. L’administration centrale du MAASA est saisie du sujet.
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⚠️ Le bois sensible provenant de l’extérieur de la zone délimitée définie par l’arrêté préfectoral peut entrer dans la zone mais devra subir un traitement garantissant l’absence du vecteur et du nématode pour en sortir (soit le traitement à la chaleur selon la NIMP15) s’ils n’ont pas été traités avant leur entrée. Les conditions de circulation des bois sont précisées dans l’arrêté du 15 novembre, des conditions strictes sont prévues pour la sortie des bois de la zone délimitée. Tous les bois sensibles doivent être traités préalablement à leur sortie de la zone délimitée dans un établissement désigné. Ces dispositions ne s’appliquent pas aux bois et matériaux déjà traités qui ne sont pas susceptibles d’être colonisés par l’insecte vecteur. Aucune scierie n’est identifiée dans la zone délimitée.
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Les conditions de circulation des végétaux sensibles sont précisées dans l’arrêté du 15 novembre, ils peuvent entrer et circuler dans la zone délimitée sous réserve de respecter les conditions classiques de circulation (règlement 2016-2072 notamment passeport phytosanitaire lorsqu’il est exigé). Par contre, des conditions strictes sont prévues s’ils doivent en sortir. Les végétaux des espèces non sensibles (plants forestiers ou arbustes, végétaux d’ornement, ) ne sont pas concernés par les restrictions en sortie de zone.
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Tout arbre conifère dépérissant ou mort dans la zone et tout particulièrement les pins maritimes, doit être signalé immédiatement par l’intermédiaire du formulaire mes démarches simplifiées créé à cet effet accessible sur le site de la DRAAF Nouvelle-Aquitaine
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NON, c’est formellement interdit.
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Oui, il n’y a pas de risque de propagation, le nématode du pin vivant à l’intérieur des arbres.
Par contre, dans les forêts de la zone délimitée, vous ne devez pas ramasser de branches ou des morceaux de bois de pin pour les ramener chez vous.
Vous pouvez ramasser des pommes de pins, cela ne présente aucun risque de dissémination. -
Il s’agit de pins identifiés prélevés pour des analyses officielles de recherche de présence du nématode du pin. Les propriétaires sont informés du résultat uniquement si celui-ci est positif.
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L’outil dématérialisé de demande d’autorisation de chantier d’exploitation forestière est en cours de consolidation. Il est donc inutile à ce stade d’adresser des demandes d’autorisation au SRAL. Dans un premier temps, nous vous invitons à vous rapprocher de la FIBNA pour lui communiquer vos prévisionnels de chantiers et prioritairement les bois sur pied déjà vendus dont la coupe doit être réalisée. Nous vous tiendrons informés dans les meilleurs délais de la mise en ligne de l’outil dédié aux demandes d’autorisation.
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Il n’y a pas de risque sanitaire, les techniciens peuvent poursuivre leurs interventions. ces bois relèvent des dispositions du 4ème alinéa de l’article 19 de l’AP du 15 novembre 2025 en tant que matériaux en bois sensible non susceptibles d’être colonisés par le monochamus.
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Non. Tous les bois sensibles doivent être traités préalablement à leur sortie de la zone délimitée dans un établissement désigné. Une dérogation est néanmoins prévue en cas de capacité insuffisante des installations de traitement désignés dans la zone délimitée, ou en vue de servir de combustible, le bois et les écorces sensibles peuvent être acheminés hors de la zone délimitée vers un établissement désigné le plus proche de ladite zone. Ces établissements proches de la ZD et capables de traiter le bois provenant de la zone de manière à éliminer le nématode et son vecteur peuvent faire une demande auprès de la DRAAF pour devenir établissement désigné. Chaque déplacement de bois vers un établissement désigné hors zone délimitée est soumis à autorisation administrative préalable à solliciter auprès de la DRAAF/SRAL.
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Les sciages et les matériels d’emballage réalisés à partir de bois de végétaux sensibles d’épaisseur inférieure à 6 mm ainsi que ceux transformés par un processus recourant à la colle, la chaleur ou la pression ou à une combinaison de ces techniques pour produire des granulés de bois, des briquettes, du contreplaqué ou des panneaux de particules ne sont pas concernés par les conditions de circulation fixées par l’arrêté préfectoral. Le bois scié et des rondins des espèces Taxus L. et Thuya L ne sont également pas concernés.
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Hors procédure dérogatoire pour aller en établissement désigné hors ZD, les bois et écorces sensibles, autre que ceux listés ci-dessus, ainsi que les bois d’emballage et de calage ne peuvent sortir de la zone délimitée que s’ils sont accompagnés d’un passeport phytosanitaire ou s’ils ont été marqués conformément à la norme NIMP15. Le passeport phytosanitaire ne peut être délivré que par des installations de traitement désignées, c’est à dire dont le process permet de détruire le nématode du pin et son vecteur, et dont le dossier de demande pour être désignés a été instruit favorablement par la DRAAF.
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Les entreprises de traitement à la chaleur désignées doivent solliciter une autorisation auprès du service en charge de la protection des végétaux de la DRAAF Nouvelle-Aquitaine pour pouvoir délivrer et apposer le passeport phytosanitaire sur le matériel qu’ils mettent en circulation après traitement.
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Les meubles et matériaux de construction (parquet, etc..) préalablement traités NIMP15 et initialement issus de l’extérieur de la zone délimitée, peuvent circuler et ressortir de la zone délimitée sous réserve d’être accompagnés d’un document attestant du dit traitement et de leur traçabilité, sous réserve que la durée et les conditions de stockage ou de séjour dans la ZD soient telles que le risques qu’ils soient colonisés par l’insecte vecteur pendant cette période de séjour dans la ZD ne puisse être écarté.
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Oui, en période chaude et de vol de l’insecte vecteur, de début avril à fin octobre, le bois traité pourvu d’écorce, doit impérativement circuler sous une protection physique pour écarter tout risque de dispersion de l’insecte vecteur qui pourrait se trouver sous l’écorce.
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Les sapins de Noël en provenance de l’extérieur de la zone délimitée peuvent être introduits et peuvent circuler pour être commercialisés dans la zone et à l’extérieur de celle-ci. Ainsi, ces sapins peuvent être revendus à des particuliers ne résidant pas dans la zone délimitée. Après les fêtes, les sapins coupés devront être collectés et seront à traiter obligatoirement en déchèterie dans la zone. Les sapins en pot ne pourront pas ressortir de la zone mais peuvent être plantés sur place.
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Les seuls vecteurs appartiennent tous au genre MONOCHAMUS, 5 espèces de Monochamus existe en Europe. A ce jour, seul M. galloprovincialis est reconnu comme espèce vectrice en Europe.
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Le risque lié au transport est qu’un de ces végétaux sensibles ou bois sensibles abritent des larves ou nymphes de Monochamus qui lorsqu’elles émergeront, si le végétal/bois était infecté, iront disséminer le nématode. Cela peut se produire sur un bois sur une aire de stockage d’une entreprise par exemple. C’est pour cette raison qu’il est important que les bois issus de la zone délimitée soient prioritairement gérés dans la zone délimitée et en période froide pour être hors de la période d’activité du vecteur.
Un bois infesté ne présente pas de risque de dissémination si et uniquement si il n’héberge pas de Monochamus. Par ailleurs, il existe de rares cas où la transmission peut se faire par contact physique étroit entre le bois contaminé et le bois sain par migration des nématodes (idem si écorces contaminées au contact de racines avec blessures). Ce sont des cas très particuliers mais possibles.
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L’exigence de taille est dictée par la décision européenne qui s’appuie sur la taille en dessous de laquelle on est sûr qu’on a détruit les larves, nymphes de Monochamus. Les copeaux ne peuvent pas être visités par un Monochamus. Ce qui est recherché c’est l’élimination des insectes déjà présents.
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